La construction de nouveaux stades en Serie A représente un enjeu économique majeur, tant pour les clubs que pour l’économie italienne dans son ensemble. Un rapport d’OpenEconomics révèle des impacts financiers significatifs liés à ces projets, indiquant que si tous les stades de nouvelle génération actuellement en projet en Italie étaient réalisés, cela pourrait générer une contribution au PIB italien de 5,6 milliards d’euros, pour un investissement de 3,2 milliards, principalement financé par des acteurs privés.
Les bénéfices économiques des nouveaux stades
Les retombées économiques de la construction de nouveaux stades ne se limitent pas à des bénéfices pour les clubs. En effet, un multiplier de 1,88 souligne comment ces investissements peuvent également apporter des avantages à la collectivité. Le secteur des services serait le grand gagnant, représentant 59 % de l’impact direct et indirect, tandis que l’industrie en elle-même pourrait capter environ 40 % de la valeur générée.
Ces projets ne sont pas uniquement motivés par le profit des clubs, mais également par la possibilité de revitaliser des zones urbaines et de créer des synergies économiques. L’attrait pour les investisseurs étrangers est renforcé par ces opportunités de développement associées à de nouvelles infrastructures sportives.
Les défis liés à la construction de nouveaux stades
Malgré ces perspectives avantageuses, l’Italie accuse un retard conséquent dans ce domaine. Actuellement, à Rome, la famille Friedkin a récemment annoncé un projet pour un nouveau stade à Pietralata, tandis qu’à Milan, AC Milan et Inter se heurtent à des obstacles avec la mairie concernant l’avenir de San Siro. Le Milan a pris une direction claire vers San Donato Milanese, alors que l’Inter évalue ses options concernant les terrains de Rozzano.
Il est alarmant de constater que l’âge moyen des stades italiens est de 66 ans, ce qui les rend largement obsolètes par rapport à d’autres pays européens. En 2023, seulement 3 des 18 stades de la Serie A appartenaient aux clubs, tandis qu’en Série B, le chiffre était à peine de 5 %.
Un investissement indispensable pour l’avenir du football italien
Les investissements dans les stades sont cruciaux pour permettre à l’Italie de combler son retard face à d’autres leagues européennes. Depuis 2007, l’Italie a capté une infime partie (1 %) des investissements réalisés en Europe pour améliorer les infrastructures sportives. Cela a des conséquences sur la compétitivité du championnat, empêchant le pays de soumettre une candidature solide pour accueillir l’Euro 2032, qui se disputera finalement avec la Turquie.
Pour l’avenir du football en Italie, il est impératif d’agir rapidement pour moderniser les infrastructures sportives. À défaut, le pays risque de rester à la traîne, tant sur le plan national qu’international.
Source : www.panorama.it