Didier Deschamps sous pression avant le choc France-Belgique en 8e de finale

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Par Joan

Didier Deschamps, l’odeur du soufre

Didier Deschamps est l’homme de cet Euro. C’est lui qui change, essaie, teste, expérimente. On ne pourra lui reprocher ni d’être attentisme ni d’être buté. Il cherche. Le problème, c’est qu’il faudrait, désormais, qu’il trouve. Parce qu’après trois matches, cette équipe ne sait toujours pas qui elle est. Cet Euro rappelle furieusement l’édition précédente où les compositions d’équipe et les systèmes variaient à chaque match pour finalement pondre une inattendue défense à trois contre la Suisse, un Clément Lenglet sorti du frigo après un mois sans jouer et un crash monumental.

Cette fois, pas de blessure, à l’exception notable de celle de Kylian Mbappé, et un plan… très nébuleux jusqu’ici. Deschamps tâtonne. Il veut à la fois mettre son capitaine dans les conditions qu’ils préfèrent et aligner ses quatre milieux de terrain (Rabiot, Griezmann, Kanté, Tchouaméni). C’est le sens du 4-4-2 losange qui tient la corde mais qui… n’a jamais été essayé jusqu’ici. Le retour de Kanté est une idée de génie au regard de ses performances mais il place DD dans une situation qu’il ne semble pas avoir anticipé.

Ce qui est donc en jeu aujourd’hui pour Didier Deschamps est d’arrêter de tenter et que ses choix ne portent pas leurs fruits. Le premier tour a semé plus de doutes que de promesses notamment dans sa capacité à trouver des solutions. Où est passée la force collective des vice-champions du monde ? Comme tous les deux ans ou presque, il semble jouer sa peau en 8e de finale même si son contrat court encore sur deux ans.

Il reste à savoir si Didier Deschamps saura résister à la pression populaire, à la pauvreté du jeu bleu jusqu’ici et à l’ombre de Zinedine Zidane, qui attend toujours aussi sagement dans un coin. A-t-il toujours la main sur son vestiaire depuis le départ, forcé ou non, de certains de ses principaux relais (Raphaël Varane, Hugo Lloris, Steve Mandanda, Paul Pogba) ?

Si l’histoire rend très prudent et tirer des conclusions définitives aujourd’hui n’a aucun sens, Deschamps aime l’odeur du soufre. Elle inspire la bête de compétition qu’il est. La magie va-t-elle encore opérer face à la Belgique ?

Source : www.eurosport.fr