Deuxième phase de jeu : Comment les clubs de Premier League exploitent les ballons perdus

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Par Joan

Le football est un sport où chaque phase de jeu peut aboutir à des moments d’excitation, et les phases de seconde chance, en particulier lors des corners, offrent des opportunités fascinantes. Les équipes de la Premier League ont su tirer parti de ces moments pour transformer des situations potentiellement perdues en occasions de but, faisant ainsi évoluer leur approche offensive.

Comprendre la seconde phase des corners

Depuis le début de la saison 2020-21 de la Premier League, environ 25.7 % des buts marqués lors des corners ont été réalisés pendant la seconde phase après que le premier tir ait été dégagé ou mal exécuté. Ces buts se manifestent souvent sous la forme de centres ou de passes renvoyées dans la surface de réparation, mais également sous forme de tirs venant de l’extérieur de la boîte.

Les données révèlent que 42 % des buts marqués durant cette seconde phase proviennent de tirs directs. La présence de deux ou trois joueurs à l’approche de la surface leur permet de réagir rapidement et d’intercepter un ballon libre avant que les défenseurs ne puissent réagir.

Stratégie des équipes de Premier League

Les équipes comme Liverpool et Everton ont su capitaliser sur l’importance de shooters pendant la seconde phase des corners. Par exemple, le défenseur de Liverpool, Trent Alexander-Arnold, a souligné que cette stratégie avait été développée sous l’entraîneur Jurgen Klopp. Liverpool a ainsi travaillé à capitaliser sur les ballons relâchés lors des corners pour frapper immédiatement ou tirer au but.

De son côté, Everton, au cours de la saison 2022-23, a affiché le meilleur ratio de buts par 100 coups de pied de coin dans la Premier League, en partie grâce à cette tactique. Sur les 12 buts de coin marqués, cinq provenaient de tirs lors de la seconde phase, aidant l’équipe à éviter la relégation.

Analyse des propriétés défensives et offensives

Sur les phases de corner, de nombreuses équipes adoptent un mélange de marquage zonal et man-to-man, laissant souvent les attaquants sur les bords de la surface moins surveillés. Cela offre aux joueurs en attente une chance de récupérer un ballon mal dégagé ou sur un centre qui n’a pas trouvé son cible initiale.

Lorsqu’un ballon est dégagé, les défenseurs sont souvent plus préoccupés par les menaces immédiates dans la boîte, ce qui laisse des espaces aux joueurs en marge. Ce phénomène a été exemplifié lors d’un match de Liverpool où une relance a permis à un attaquant de frapper avec un angle idéal, profitant des mouvements des défenseurs concentrés sur la zone centrale.

Un impensable de la créativité offensive

La seconde phase des corners se distingue par son imprévisibilité. La possibilité qu’un ballon tombe n’importe où offre une multitude d’angles de tir, souvent à l’insu des défenseurs. Ainsi, tirer à cette phase est devenu une pratique fructueuse dans la Premier League ces dernières années.

Des joueurs comme Marcus Rashford, avec sa performance récente lors d’un match contre Southampton, illustrent cette dynamique. L’espace accordé et le manque de pression des défenseurs ont permis au joueur de recevoir le ballon et de réaliser un tir précis, malgré la densité des joueurs devant le but.

En somme, la seconde phase des corners est devenue une composante essentielle des tactiques offensives des équipes de Premier League, offrant de nouvelles perspectives sur l’importance d’une bonne anticipation et d’une réactivité accrue en attaque. Dans le monde du football, ces moments sont souvent ceux qui donnent lieu à des buts mémorables.

Source : www.nytimes.com